Princesse au coeur tendre, Cassandre se meurt d'amour pour un prince qui ne lui accorde aucune de ses grâces. C'est sans compter sur la force des sentiments de la belle et l'inventivité de ses soeurs, pour forcer l'amour du prince. Et vaincre les obstacles que l'exercice maladroit de la magie mettra sur leur route.
Si le conte en lui-même est assez traditionnel - un prince, des princesses, des sortilèges et l'amour vainqueur - la prestation sort magistralement de l'ordinaire par les airs qui y sont chantés. On est ici à l'opéra. Un opéra un peu conçu comme un patchwork d'airs plus ou moins célèbres. Ce sont ainsi Mozart, Purcell, Handel et autre Rossini (pour n'en citer que quelques uns) qui viennent paver le chemin des trois belles. L'occasion de prouver que l'opéra n'est pas un art élitiste et qu'il ouvre la voie à l'émotion et au rêve. Non seulement le jeune public se laisse entraîner avec facilité dans l'histoire, mais il le fait avec une rare qualité d'écoute.
Une écoute méritée car les artistes exécutent leurs partitions avec beaucoup de grâce et une technique de chant infiniment maitrisée. Pour faire la fine bouche, on regrettera un peu que le jeu de comédiennes ne soit pas toujours à la hauteur du jeu qu'elles exécutent parfaitement lorsqu'elles chantent. Un bémol que les artistes sauront sans nul doute rapidement corriger et qui n'empêche pas le spectacle de ravir son public. Tout âge confondu.
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